Il ressort clairement des l'ouverture du premier titre de l’album, "Fever" que les cinq membres ont changé, notamment en raison de leurs activités solo ces dernières années. Balthazar entre dans un nouveau territoire, avec ce quatrième album.

Sortis d'une sorte de hiatus au cours duquel les chanteurs et partenaires d'écriture, Jinte Deprez et Maarten Devoldere, entreprennent tous les deux des voyages en solo, s'éloignant du groupe en empruntant des chemins intéressants, qu'ils soient personnels ou créatifs. Devoldere publie deux albums d'art-jazz luxuriants et maussades sous le nom de Warhaus qui, libéré des contraintes du travail de Balthazar, le mènera finalement à une retraite au Kirghizistan. Pendant ce temps, son meilleur ami depuis l’école, Deprez, est resté à la maison à Gand, travaillant en studio, se livrant à son amour pour la vieille école R & B et publiant un disque solo sous le nom de plume J. Bernardt. Ces succès en solo ont suscité l’envie de réécrire ensemble, propulsés par un horizon artistique plus large et accélérés par le respect mutuel pour le travail de chacun.

Le groupe n’avait aucun projet, juste un simple désir d’améliorer ses œuvres précédentes et de faire avancer son histoire. Les deux auteurs-compositeurs principaux se sont mis d'accord sur une vision moins sérieuse, orientée vers un son rafraîchi et moins mélancolique. Comme Devoldere l'explique : «Certaines chansons ressemblaient à des chansons classiques de Balthazar, d’autres à une petite déchiqueteuse, mais c’est seulement avec "Fever" que nous avons pu jeter les bases du reste de l’album.»